La salle de bain fait partie des pièces à vivre de la maison qui produisent le plus de vapeur d’eau. C’est pourquoi un système de ventilation performant est nécessaire pour évacuer cet excès d’eau et éviter les problèmes d’humidité. De manière générale, les logements neufs disposent de bouches d’extraction directement reliés à une VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) pour évacuer les vapeurs diverses. En revanche, les logements anciens ne peuvent pas toujours accueillir un système VMC mais plutôt une VMP (Ventilation Mécanique Ponctuelle) composée d’extracteurs d’air ou aérateurs. Ainsi, dans cet article, découvrez les différents types de ventilation adaptés à votre logement, comment les mettre en place et comment les entretenir.
Aérateur de salle de bain : pourquoi le mettre en place ?
Les pièces dites « humides » comme la salle de bain et la cuisine génèrent de la vapeur d’eau. Si cette vapeur n’est pas correctement et régulièrement évacuée par un système de ventilation, elle produit de la condensation. Ce phénomène accumulatif a donc pour conséquence d’engendrer de la dégradation et de l’insalubrité dans le logement avec notamment de la moisissure, des bactéries comme la légionellose, des allergènes, ou encore des tâches jaunâtres permanentes. Le nettoyage des joints peut également devenir un vrai calvaire. De manière générale, la condensation est plus importante durant les mois de l’année où la différence de température intérieure/extérieure est la plus grande comme l’automne et l’hiver. Et ce, aussi bien dans les logements anciens que dans les neufs bénéficiant d’une très bonne isolation. Il est donc primordial de mettre en place un système de ventilation de type VMC ou VMP pour garder un logement sain et protéger votre santé et celle de vos proches.
Aérateur ou VMC : quelles différences ?
L’aérateur de salle de bain
L’aérateur de salle de bain est un système dit « statique et indépendant » fonctionnant grâce à la ventilation naturelle. En effet, l’air vicié intérieur est simplement évacué de la maison par la force du vent extérieur. Ce dispositif est donc dépendant du climat extérieur et peut voir son efficacité réduite en cas d’aléas climatiques pouvant conduire à des pertes de chaleur en hiver ou des refoulements d’air intempestifs. Cependant, l’aérateur est beaucoup moins onéreux que la VMC et peut être installé dans tout type de logement. Enfin, une version électrique de l’aérateur permet d’obtenir de meilleurs résultats et une plus grande fiabilité par tous les temps.
La VMC : Ventilation Mécanique Contrôlée
Contrairement à l’aérateur, le système de ventilation par VMC fonctionne de manière continue (24h/24 et 7j/7), et est le plus souvent présent dans les logements neufs. Il composé d’un dispositif motorisé relié à des bouches d’extraction grâce à des gaines. Le rôle de la VMC est d’évacuer l’air dit « vicié » et de faire entrer de l’air « neuf » dans le logement. Ainsi, il existe 3 principaux types de système de VMC :
• La VMC simple flux : ce système fonctionne de manière simple en aspirant l’air vicié de la pièce à travers des bouches d’extraction, créant ainsi une dépression faisant entrer de l’air neuf par des grilles murales ou au plafond. C’est le système le plus utilisé de nos jours dans les habitats isolés.
• La VMC double flux : contrairement à la VMC simple flux, ce système est composé de 2 parties bien distinctes. La première partie ou premier réseau gère l’évacuation en continu de l’air vicié, tandis que la seconde prend en charge le renouvellement de l’air neuf. Plus coûteuse et plus complexe à installer que son homologue simple flux, la VMC double flux requiert un logement disposant au minimum d’une isolation classée au niveau « passif » pour être rentabilisée financièrement.
• La VMC hygrométrique : existant soit en simple ou double flux, ce système fonctionne de manière automatique en monitorant au niveau des entrées et des sorties le taux d’humidité de l’air.
Où mettre en place la VMC de salle de bain et comment l’entretenir ?
L’installation de la VMC
De manière générale, le groupe motorisé de la VMC est installé dans les combles du logement (le plus centralement possible pour limiter la longueur des tuyaux), ou bien sous le plancher de la maison, ou encore contre un mur. Il doit simplement pouvoir être suffisamment accessible pour permettre un entretien régulier du système de filtration de l’air. Les gaines, en PVC ou en aluminium, sont installées dans le plafond ou dans les murs de la salle de bain. Enfin, les grilles d’entrée d’air, quant à elles, sont placées dans les encadrements de fenêtres ou en façade.
Les normes liées à la VMC
D’après l’arrêté du 24 mars 1982, une VMC de salle de bain doit avoir un débit d’extraction minimal de 15m3/h pour un logement de 1 à 2 pièces, et de 30m3/h pour un logement de 3 pièces ou plus.
Pourquoi entretenir sa VMC ?
Un entretien minutieux et régulier d’une VMC est indispensable pour permettre une bonne ventilation de votre salle de bain. En effet, une VMC mal entretenue peut avoir des conséquences plus ou moins importantes :
• L’encrassement peut conduire à une baisse de rendement du système de ventilation qui augmente ainsi les dépenses énergétiques du logement.
• L’encrassement peut conduire à une pollution progressive de l’air du logement causant ainsi des maladies respiratoires comme la légionellose.
Comment entretenir sa VMC ?
Ainsi, afin de garder une VMC en parfait état de marche, quelques gestes réguliers s’imposent :
• Les filtres à air doivent être contrôlés régulièrement.
• Les bouches d’extractions doivent être nettoyées tous les 4 mois à l’aide d’un chiffon doux et d’eau savonneuse.
• Les entrées d’air doivent être nettoyées au moins 2 à 3 fois par an.
• Les filtres d’une VMC double flux doivent être changés tous les 6 mois.
• Le dispositif de ventilation par VMC doit être contrôlé par un expert tous les 3 ans pour s’assurer de son bon fonctionnement général.
Les différents types d’aérateurs électriques pour sa salle de bain
Les aérateurs intermittents
Avec un débit d’extraction compris entre 70 et 320 m3/h, ces systèmes fonctionnent comme leur nom l’indique de manière intermittente, soit automatique soit à la demande. Il existe 5 principaux types d’aérateurs intermittents :
• Les aérateurs avec interrupteur : couplés ou non avec le système d’éclairage de la salle de bain, ces aérateurs sont déclenchés manuellement par l’utilisateur.
• Les aérateurs avec hygrostat : disposant d’un capteur d’humidité intégré, ces systèmes se déclenchent lorsque le taux d’humidité de l’air atteint un niveau prédéfini par l’utilisateur.
• Les aérateurs avec cordelette : ils sont déclenchés manuellement par l’utilisateur par simple action sur une cordelette.
• Les aérateurs avec minuterie : ils sont déclenchés et éteints manuellement par l’utilisateur, mais l’arrêt du système se fait de manière temporisée pour continuer à ventiler la salle de bain une fois la pièce vide.
• Les aérateur avec détecteur de présence : équipés de capteurs infrarouges, ces systèmes se déclenchent lorsqu’une personne entre dans la salle de bain, et s’éteignent une fois la pièce vide.
Les aérateurs permanents
Avec un débit d’extraction compris entre 30 et 220m3/h, ces dispositifs fonctionnent de manière continue pour une efficacité accrue. Par ailleurs, ils sont beaucoup plus silencieux que leurs homologues intermittents car leur débit d’extraction est inférieur. D’autre part, certains modèles disposent même d’un système dit « boost » activable manuellement ou grâce à un hygrostat en cas d’une forte augmentation du taux d’humidité dans la salle de bain.
Les aérateurs intercalés
Avec un débit d’extraction compris entre 100 et 400m3/h, ces systèmes évacuent de manière permanente l’air vicié de la salle de bain. Cependant, leur différence avec les systèmes classiques, est la séparation du moteur vis-à-vis de la bouche d’extraction, seule partie apparente de l’aérateur. En effet, le moteur est dit « décalé » et est positionné entre 2 tronçons de gaine au niveau du plafond. Ainsi, cela permet de réduire les nuisances sonores et d’augmenter le débit d’extraction de l’appareil. Par ailleurs, comme pour les aérateurs intermittents, les aérateurs intercalés disposent d’un système « boost » activable manuellement par l’utilisateur en cas de forte humidité dans l’air de la salle de bain.
L’installation de l’aérateur
L’installation d’un aérateur de salle de bain est relativement simple. Celui-ci peut être aussi bien positionné au niveau d’une vitre, d’un mur, ou encore du plafond. Le raccordement du système d’évacuation de l’air vicié peut se faire soit directement sur l’extérieur, soit sur un conduit d’évacuation donnant sur la façade (une bouche à volet doit être installée) ou la toiture (un chapeau de toit doit être installé) du logement. De plus, il est fortement recommandé aux utilisateurs de choisir le chemin le plus court vers l’extérieur pour leur système de ventilation (éviter les coudes) afin d’en tirer le maximum d’efficacité.
Aérateur de salle de bain : les normes à respecter
Le diamètre d’extraction
De manière générale, le diamètre d’extraction est compris entre 100 et 150 mm pour optimiser le débit d’air évacué. Ce diamètre varie en fonction des différents modèles disponibles sur le marché, et l’utilisateur doit se référer aux fiches techniques du fabricant.
L’alimentation électrique de l’aérateur de salle de bain
Afin de pouvoir fonctionner, l’aérateur de salle de bain doit être relié au réseau électrique du logement. Cependant, il est primordial de respecter la norme NF C 15-100 imposant l’installation du dispositif à partir du volume 2 (ou plus), soit à au moins 225 cm au-dessus du sol et à au moins 60 cm d’une douche ou d’une baignoire. Une fois l’emplacement de l’aérateur défini, le câblage est réalisé à l’aide de fils de 1.5 mm de diamètre de nombre variable : pour un aérateur avec interrupteur 2 fils suffisent, tandis que pour un aérateur à commande temporisée 3 fils sont nécessaires.
Quelles sont les normes liées aux aérateurs ?
Dans le cas d’une installation dans une salle de bain au-dessus d’une douche ou d’une baignoire, l’aérateur doit être impérativement compatible avec la configuration de la pièce. En effet, suite à l’arrêté du 24 mars 1982, le débit d’extraction de l’air d’une salle de bain (avec ou sans WC) doit être au moins de 15m3/h pour un logement avec 1 à 2 pièces, et d’au moins 30m3/h pour un logement de 3 pièces ou plus. Les aérateurs intermittents équipés d’un transformateur de 12V ainsi que les aérateurs décalés permettent d’obtenir de telles valeurs. Par ailleurs, la loi impose un renouvellement de l’air de la salle de bain d’un logement au moins 10 à 15 fois par heure pour assurer une bonne efficacité du système de ventilation.
Comment entretenir son aérateur de salle de bain ?
Afin de permettre à votre système de ventilation de fonctionner correctement et d‘évacuer efficacement l’air vicié de votre salle de bain, il est primordial de l’entretenir régulièrement. En effet, un appareil non-entretenu est sujet à un encrassement progressif entraînant à long terme une réduction des performances de ventilation et une augmentation plus ou moins conséquente de la consommation d’énergie. Cependant, des gestes simples et réguliers permettent de palier à ces méfaits :
• Dépoussiérer les bouches d’extraction à l’aide d’un plumeau ou d’un chiffon doux.
• Nettoyer l’aérateur à l’aide d’un chiffon doux et d’eau savonneuse, puis le sécher soigneusement.
D’autre part, afin de conserver un aérateur en parfait état de marche il est recommandé de suivre les instructions des fabricants :
• Toujours mettre hors tension l’appareil avant de le nettoyer.
• Ne jamais toucher un appareil en marche avec des mains mouillées.
• Toujours garder l’appareil hors de la portée des enfants.
• Ne jamais utiliser de produits d’entretien agressifs comme le white-spirit ou l’acétone sous peine d’endommager l’appareil.